[1] Pyramide : le mot égyptien pour désigner ces monuments était « mer ». Le mot pyramide vient en réalité du grec « pyramis », qui était un petit gâteau de blé ayant une forme identique.

[2] Kennehout : domaine appartenant au roi Djoser, hérité de son précepteur, Merithrâ, et situé dans le Sud.

[3] Mennof-Rê : Balance des Deux-Terres, ainsi nommée en raison de sa situation géographique, à la jonction de la Haute- et de la Basse-Égypte.

[4] Hedj : l’argent. Au début de l’Ancien Empire, ce métal était plus rare que l’or.

[5] Isfet : Déesse de la Discorde et du Chaos, par opposition à la Maât, symbole de justice, de vérité et d’harmonie. Tenir les paroles d’Isfet, parler la langue d’Isfet : mentir.

[6] Encore de nos jours, les criquets constituent un véritable fléau en Afrique et en Asie. Au moment où la fécondation est la plus forte, le nombre de sujets à l'hectare peut atteindre 400.000.

[7] Fonder une maison : se marier.

[8] La peste.

[9] Cette lettre est inspirée par les messages que de nombreux Égyptiens adressaient à leurs défunts pour attirer leur protection ou leur donner des nouvelles de leur famille.

[10] Champ des roseaux : autre nom du royaume des morts.

[11] Vallée du Lotus : autre nom de la Haute-Égypte. Le Delta était le Pays du Papyrus. La ligature symbolique des deux plantes cristallisait la réunion des Deux-Royaumes.

[12] Dans le Livre des Morts, Seth est appelé le Grand Hurleur, ou le Grand Criard.

[13] Un mile égyptien : 2,5 km. Voir en annexe (glossaire) les mesures égyptiennes.

[14] Ce phénomène singulier n'est pas une invention. Par moments, les dunes laissent entendre une sorte de plainte, dont on pense, d'après des études récentes, qu'elles seraient produites par le frottement du sable.

[15] Voir : La cité sacrée d’Imhotep.

[16] La belle légende du temple de Khnoum fut gravée, plus de deux mille ans plus tard, sur une pierre de l’île de Sehel, sur l’ordre d’un pharaon de l’époque ptolémaïque. Sans doute correspond-elle à une certaine vérité.

[17] Cette pyramide, dont on a retrouvé l'emplacement au sud du complexe de Djoser, ne fut jamais achevée. D'après Jean-Philippe Lauer, elle aurait compté sept degrés.

[18] La turquoise.

[19] Dans l'ancienne Égypte, la médecine et la magie étaient intimement liées. Le rituel consistant à parler à la maladie était courant.

[20] Vingt siècles plus tard, Imhotep, sous le nom d'Asclépios, sera vénéré par les Grecs comme dieu de la Médecine.

[21] Cette anecdote reflète une croyance ancienne selon laquelle le feu Saint-Elme, manifestation électrique bien connue des marins, serait lié aux Dioscures, les jumeaux Castor et Pollux. Ceux-ci sacrifièrent un agneau blanc pour se concilier les dieux.

[22] On a effectivement retrouvé, au troisième niveau du labyrinthe, situé à trente-deux mètres de profondeur, les restes d’un enfant de huit à dix ans. On suppose qu’il s’agit de l’une des deux princesses royales, Inkha-Es ou Hetep-Hernebti.

[23] Mallia est un site archéologique de la Crête orientale qui aurait été habité dès la période préminoenne.

[24] L'explosion du volcan de Thera a vraisemblablement eu lieu au quinzième siècle avant Jésus-Christ, provoquant le plus grand cataclysme de l'histoire de l'humanité. Un nuage de cendres titanesque naquit de cette éruption, et parcourut la terre entière. On trouve mention de son passage jusqu'en Chine. Le raz de marée consécutif frappa les côtes de la Crète, provoquant l'effondrement de la civilisation minoenne. Dans ses deux dialogues, le Timée et le Criton, Platon s'inspira de ce désastre pour imaginer l'Atlantide, donnant ainsi naissance à l'un des plus grands mythes de tous les temps.

[25] On estime que Troie fut créée vers trois mille cinq cents avant Jésus-Christ. On a compté jusqu'à neuf niveaux successifs de construction, chaque nouvelle cité étant reconstruite sur les ruines de l'ancienne.

[26] Cette tradition se perpétuera pendant des siècles, et contribuera à confirmer le caractère divin accordé à Imhotep.

[27] Un premier canal fut creusé sous le règne de Sésostris I^er, 2000 avant J.-C., qui reliait la mer Rouge au delta du Nil. L'idée fut reprise par Néchao II, au IV^e siècle avant J.-C., et concrétisée par Darius, le roi des Perses. Ce canal, qui reliait Bubastis à la mer Rouge en passant par le lac Timsâh et les deux lacs Amer, fonctionna jusqu'à l'époque d'Alexandre le Grand. Il fut ensuite remis en service par les Romains – notamment par l'empereur Trajan –, puis par les Arabes au VII^e siècle. Une tentative de la République de Venise avorta au début du XVI^e siècle. Le canal actuel fut construit au XIX^e siècle sous l'impulsion du Français Ferdinand de Lesseps.

[28] Il s'agit de la Source de Moïse (Uyûn Mûsa). Selon la Bible, après la traversée de la mer Rouge, les Hébreux campèrent en cet endroit, d'où le prophète fit jaillir miraculeusement de l'eau douce. Cette source, aujourd'hui captée et canalisée par les Bédouins, est d'origine thermale, ce qui explique sa température élevée.

[29] L'exploitation des mines de cuivre et de turquoise du Sinaï date vraisemblablement du néolithique, au VI^e millénaire avant J.-C.

[30] Ce lieu, d'une très grande beauté, est aujourd'hui appelé : Hammam Faraun Maiun, les Bains du Pharaon maudit. Il s'agirait, selon la légende biblique, de l'endroit où les eaux de la mer Rouge se sont refermées sur l'armée égyptienne poursuivant les Hébreux.

[31] Il s'agit du temple de Sarabît El Khâdim. En réalité, une chapelle fut construite sous la XII^e dynastie (2000-1800 avant J.-C.), qui fut plus tard agrandie sous la XVIII^e dynastie. Mais rien n'empêche de penser qu'il existait déjà en ces lieux, à l'époque de Djoser, une chapelle dédiée à Hathor.

[32] Les égyptologues anglais Palmer et Flinders Petries découvrirent, au XIX^e siècle, une douzaine de bas-reliefs datant de la I^re à la XVIII^e dynastie. Deux d’entre eux témoignent du passage à Maghâra de Djoser, puis, plus tard, de son fils Sekhem-Khet.

[33] Il s'agit là de la Grande Ennéade de Iounou (Héliopolis), la plus ancienne. Plus tard, Rê supplantera Atoum, et de nouvelles divinités prendront de l'importance, telles Thât, Anubis, Hathor et Maât. Ptah était une divinité vénérée à Mennof-Rê (Memphis), En réalité, les neters égyptiens tirent leur origine de dieux totémiques vénérés depuis la période prédynastique par les tribus installées sur les rives du Nil. Par syncrétisme, ces divinités se trouvèrent amalgamées à mesure que les tribus se regroupaient. Ceci explique leurs noms différents selon les régions.

[34] La durée du règne de Djoser n’est pas connue avec certitude. Selon le papyrus de Turin, il n’aurait duré que dix-neuf ans, selon d’autres sources, vingt-neuf.

[35] Il s'agit de la cité sacrée de Sekhern-Khet, dont la pyramide, selon Jean-Philippe Lauer, devait compter sept degrés. Elle ne fut jamais achevée.